2022-09-17 - JDJ - Il ont écris l'histoire
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Ils ont écrit l’histoire du piercing à Bienne
Le magasin Camden Town fête ses 25 ans. Il s’agit de la première boutique de modification corporelle de la ville.
Il en a vu passer des gens, en 25 ans. David Camden a accueilli bon nombre de stars dans son magasin de piercing, à Bienne, à l’image du batteur de KISS, Eric Singer. Malgré cela, le gérant de Camden Town chérit surtout les sourires satisfaits et la simplicité des clients lambda. « Recevoir des dessins d’enfants me touche toujours autant », cite-t-il, pour exemple, au micro de Canal 3.
La boutique au nom londonien est le premier lieu consacré aux piercings ayant ouvert à Bienne, à la mi-septembre 1997. « A l’époque, on prédisait que l’engouement serait passager et que je devrais fermer après quelques mois », se souvient le patron.
Les modes ont passé et l’enseigne demeure. « En réalité, le piercing n’est pas un phénomène éphémère. Il existait déjà chez les légionnaires romains, qui se perçaient le bout des seins en signe de virilité, ou encore chez les pirates. D’ailleurs, même en Suisse, les Appenzellois portent une boucle d’oreille dorée nommée la ‹Ohreschuefle› depuis le 19e siècle», retrace David Camden.
Plus récemment, différentes zones du corps ont connu une certaine popularité. On se rappelle des bijoux sur la langue, au nombril ou à l’arcade, fameux dans les années 90. « L’arcade est en train de faire son retour. A part ça, les jeunes ont tendance à revenir aux endroits traditionnels, comme le nez ou les oreilles », observe le perceur professionnel.
En passionné de rock, le Biennois s’est diversifié, en 25 ans. Il y a une quinzaine d’années, il avait lancé un magazine bilingue rassemblant des interviews d’artistes. De ces rencontres, il rapportait différents objets. C’est ainsi qu’est née la Rockademy. De fait, aujourd’hui, la revue n’existe plus mais un musée d’artefacts liés à la musique et au cinéma la remplace.
Et ce n’est pas tout. Camden Town s’est également décliné en Camdenrock. Il s’agit là de concerts occasionnels qu’organise le gérant. « L’idée est de promouvoir les artistes régionaux, mais aussi d’accueillir des stars, de temps à autre, dans un espace intimiste favorisant la rencontre avec le public », explique Paul Camden. Le 1er octobre, il accueillera ainsi un groupe de La Chaux-de- Fonds nommé Walldown.
Finalement, en un quart de siècle, il ne compte presque que des bonnes expériences. « Mon seul regret est d’avoir proposé du tatouage. J’avais invité un professionnel, peu avant la pandémie. C’était trop à gérer. Je ne le referai pas », conclut-il. MAEVAPLEINES
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