«Fin octobre, ma femme Jenny et moi sommes allés rendre visite à un
ami à Melbourne», raconte David Camden. «Celui-ci nous a emmenés au
Healesville Sanctuary, une sorte de zoo qui soigne essentiellement les
animaux accidentés de la route. Mais avec les incendies qui font rage,
ce centre s’est transformé en véritable hôpital.» Il prend en charge des
animaux brûlés ou intoxiqués par la fumée. «Là-bas, nous avons pu nous
occuper de kangourous, de wombats, de souris... C’était une expérience
bouleversante!»
Lors de leur séjour, Melbourne n’était pas aussi atteinte par le feu
qu’aujourd’hui. «Mais les habitants se préparaient au pire. D’ailleurs,
le Healesville Sanctuary aménageait de nouveaux espaces en prévision de
l’accueil de nombreux koalas.»
3000 fr. récoltés en un jour
Le Biennois dit avoir été profondément touché par le malheur qui frappe ces animaux. «Vous savez, dès que vous sortez des villes, vous tombez sur de nombreuses espèces sauvages. Les forêts regorgent de perroquets, par exemple. A cause de la fumée, les oiseaux meurent en plein vol, intoxiqués...»
Après les fêtes et constatant que la situation en Australie empirait,
les époux ont décidé d’agir. «Nous avons demandé à nos employés s’ils
étaient d’accord de reverser une partie des recettes de samedi dernier
au Healesville Sanctuary. Ils ont tous été très enthousiastes», se
réjouit le patron de Camden Town.
Cette opération a permis aux Biennois de récolter près de 3000 fr. en
une journée. «Nous avons littéralement été assaillis de clients.
C’était de la folie», se réjouit David Camden qui a décidé de poursuivre
cette action aussi longtemps que nécessaire. «La situation est critique
en Australie. Même si de nombreuses actions de solidarité sont menées
partout dans le monde, c’est important pour moi de pouvoir apporter ma
pierre à l’édifice», plaide-t-il, heureux de se sentir utile face à
cette catastrophe. Et d’affirmer: «Donner aux autres me fait du bien!»