2010-05-17 - Eric Singer - Journal du Jura
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Singer toujours à l’heure!
Samedi, à la veille du concert de Kiss au Hallenstadion de Zurich, Eric Singer, batteur du groupe et grand amateur de montres suisses, a fait une halte à Bienne pour visiter le Musée Omega. En toute discrétion, il a été reçu par le président d’Omega en personne.
Il était onze heures précises samedi dernier lorsque le batteur du mythique groupe de hard rock Kiss a volontairement fait un détour par la ville horlogère afin de visiter, à titre privé, le Musée Omega, lequel avait été ouvert rien que pour lui. Profitant d’un jour de congé dans le cadre de la tournée européenne du gang grimé new-yorkais (laquelle passe par le Hallenstadion de Zurich et l’Arena de Genève), il s’est vu accueillir
par Stephen Urquhart, président d’Omega.
C’est que le gardien du temps (et du tempo) au sein de Kiss est un grand amateur de montres suisses, qu’il acquiert avec passion depuis de nombreuses années. Sa collection, qui comprend une centaine de belles pièces, s’étoffe au fil des tournées mondiales et des contacts qu’il réussit à établir avec les représentants des marques de luxe. Son statut de rock star aidant grandement.S’il est avant tout ambassadeur pour TAG Heuer, il affectionne également les créations signées Jaeger-LeCoultre, Patek Philippe et, évidemment, Omega, dont il arbore un modèle «Speedmaster » au poignet pour l’occasion. «Je devais avoir cinq ans quand mon père m’a offert ma première montre: un modèle bon marché en plastique. Mais j’ai immédiatement été fasciné par l’objet et le déclic a eu lieu», confiera-t-il en privé.
La visite du Musée, totalement rénové et rouvert au public depuis le 3 mai, a duré une heure, montre en main. Sans temps mort, Eric Singer (qui a fêté 52 ans mercredi)a passé d’une vitrine à l’autre, scrutant avec un oeil expert les quelque neuf cents pièces exposées. Il n’a pas lâché Stephen Urquhart une seule seconde, lui posant moult questions pertinentes ou décrivant le mécanisme de telle pièce avec brio. Eric Singer est un connaisseur et un passionné, cela ne fait aucun doute. Les deux hommes, bien que venant de deux univers dissemblables, se sont visiblement appréciés.
A l’heure du repas, celui qui est grimé en félin lorsqu’il sévit derrière les fûts de Kiss, glisse une anecdote. Lorsque, récemment, il a fait remarquer à Gene (n.d.l.r.: Simmons, le bassiste à la langue bien pendue de Kiss) que sa montre n’était pas à l’heure, ce dernier lui a répondu tout de go: «Je m’en fiche. De toute façon, elle ne fonctionne plus depuis longtemps.» Venu de la bouche d’un homme d’affaires aussi avisé, qui répète sans cesse que le temps c’est de l’argent, c’est typique des paradoxes du personnage.
N’ayant pas de timing précis pour sa journée, Eric Singer a pris le temps de faire un petit tour en ville de Bienne, dont il emportera outre-Atlantique un souvenir permanent: un piercing à l’oreille de chez Camden Town. Avant de reprendre la route pour Zurich, où il endossera une énième fois le rôle de l’homme-chat devant 13 500 fans en délire. Et si Kiss ne commence jamais un concert en retard, c’est peut-être grâce à Eric Singer.